Découvrez les différentes primes infirmières et les conditions d’attribution

Infirmiers au chevet d'un patient

Les primes infirmières permettent de valoriser le travail et l’engagement des professionnels de santé.

⚠️ Les infirmiers du secteur privé ne perçoivent pas nécessairement les mêmes primes que leurs homologues du public. Les primes et avantages dépendent des conventions collectives et des accords spécifiques à chaque établissement privé.

Pour en savoir plus sur la profession, découvrez le métier d’infirmier et ses opportunités.

Table des matières

La prime spéciale de début de carrière

La prime spéciale de début de carrière (PSDC) est destinée à certains personnels infirmiers de la fonction publique hospitalière. Elle peut être perçue lors de leur 1ère affectation.

Cette prime, d’un montant de 38,35€ brut par mois, est réservée aux infirmiers de l’échelon 1 et 2.

Les conditions d’éligibilité sont les suivantes :

  • Être agent titulaire ou stagiaire en activité ;
  • Être classé au 1er ou 2ème échelon du premier grade concerné ;
  • Être affecté de manière permanente dans un établissement public de santé relevant des services départementaux de l’aide sociale à l’enfance, établissements pour mineurs ou adultes handicapés ou inadaptés, centres d’hébergement et de réadaptation sociale publics, ou le Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre.

La prime de nuit

La prime de nuit pour les infirmiers diplômés d’État est une compensation financière venant compenser le travail effectué durant la nuit.

Cette prime vise à récompenser l’engagement de ces professionnels de santé. Depuis janvier 2024, les infirmiers bénéficient d’une majoration de 25% par rapport au salaire présent sur la grille de salaire de l’infirmier

Par exemple, un infirmier percevant un salaire de 15,5€ percevra une compensation financière de 3,87€ de l’heure soit 19,37€.

À défaut de convention ou d’accord collectif, est considéré comme du travail de nuit tout travail accompli entre 21h et 6h.

La prime forfaitaire de week-end et jours fériés

A partir du 1er janvier 2024, l’indemnité forfaitaire pour le travail le week-end et les jours fériés a été revalorisée à 60€ brut pour 8h de travail.

Cette revalorisation à la hausse concerne les personnels non médicaux des hôpitaux publics, y compris les infirmiers et aides-soignants.

💡 Les modalités d’indemnisation peuvent cependant varier selon la convention collective en place.

Pour y être éligible, vous devez, comme son nom l’indique, travailler les week-ends et/ou jours fériés. Cette revalorisation entre dans une série de mesures visant à améliorer l’attractivité des métiers hospitaliers. 

La prime d’exercice en soins critiques

La prime d’exercice en soins critiques a vu le jour en 2022 afin de reconnaître le travail des infirmiers et des cadres de santé des unités de soins critiques. Son montant est fixé à 118€.

Pour y être éligible, les infirmiers doivent effectuer au moins la moitié de leur temps de travail dans des unités spécifiques :

  • Réanimation ;
  • Réanimation néonatale ;
  • Soins intensifs ;
  • Soins intensifs néonatale ;
  • Surveillance continue.

La prime Veil

Instaurée en 1974 par Simone Veil, ministre de la Santé, cette prime est destinée aux :

  • Infirmiers spécialisés et en soins généraux ;
  • Infirmiers anesthésistes ;
  • Infirmier de bloc opératoire ;
  • Puéricultrices ;
  • Sage-femmes ;
  • Cadres de santé ;
  • Infirmier en pratiques avancées.

Le montant de la prime Veil est fixé à 90€.

Il convient de noter que cette prime est facultative et dépend de chaque établissement médical.

La prime de contagion

Cet avantage financier est réservé aux personnels exposés à des risques infectieux. Il permet de compenser les contraintes liées à l’exposition d’agents pathogènes.

Aujourd’hui, la prime de contagion est fixée à 0,33€ par demi-journée travaillée.  

💡 Au sein du secteur privé, cette prime dépend de la Convention collective en vigueur.

L’indemnité spécifique

L’indemnité spécifique est venue remplacer l’indemnité de sujétions spéciales (ISS) suite au décret n° 2021-1411 du 29 octobre 2021.

Cette indemnité est attribuée pour compenser des contraintes subies et des risques encourus aux agents de la fonction publique hospitalière.

L’indemnité spécifique est principalement destinée aux personnels hospitaliers et médico-sociaux travaillant dans des établissements de santé publics ou des structures similaires.

L’indemnité spécifique est basée sur le montant de l’ancienne ISS que percevait l’agent avant le reclassement, au 30 septembre 2021 ou 31 décembre 2021 selon le corps ou la fonction.

Le supplément familial de traitement

Le supplément familial de traitement (SFT) est une composante obligatoire de la rémunération des agents publics, y compris les infirmiers, qui ont au moins un enfant à charge.

Le SFT est versé aux fonctionnaires titulaires, stagiaires et aux agents contractuels de droit public. Afin d’en bénéficier, le professionnel doit avoir la charge d’un enfant de moins de 20 ans.

Son montant dépend du nombre d’enfants à charge et du traitement indiciaire brut. Il comprend une part fixe et une part proportionnelle au traitement indiciaire.

Le supplément familial de traitement n’est pas cumulable avec un avantage similaire accordé pour le même enfant par un autre organisme public ou financé majoritairement par des fonds publics.

Pour bénéficier du SFT, l’infirmier doit en faire la demande auprès de son employeur en fournissant les justificatifs nécessaires.  

L’indemnité de résidence

L’indemnité de résidence est une prime versée aux agents de la fonction publique, y compris les infirmiers, pour compenser les disparités de coût de la vie selon leur lieu de résidence.

⚠️ Elle est attribuée selon le lieu d’exercice principal de l’activité professionnelle et non selon le lieu de domicile.

L’indemnité de résidence est fixée en pourcentage du traitement indiciaire brut et est calculée en fonction d’une grille de zones géographiques :

  • Zone 1 : 3% du traitement indiciaire brut (lieux à coût de vie élevé, comme l’Île-de-France).
  • Zone 2 : 1% du traitement indiciaire brut.
  • Zone 3 : 0% (pas d’indemnité de résidence versée).

Vous devez retenir qu’il existe d’autres primes qui ne sont pas traitées dans cet article. Si vous souhaitez avoir des informations complémentaires, n’hésitez pas à laisser un commentaire à la fin de l’article.

FAQ : 

Nos réponses aux questions les plus fréquentes sur les primes à destination des infirmiers :

Les principales primes pour les infirmiers dans le secteur public incluent :  

– La prime spéciale de début de carrière (38,35€ brut par mois). 

– La prime de nuit (majoration de 25% du salaire horaire). 

– La prime forfaitaire de week-end et jours fériés (60€ brut pour 8h de travail). 

– La prime d’exercice en soins critiques (118€). 

– La prime Veil (90€). 

– Le supplément familial de traitement, basé sur le nombre d’enfants à charge. 

Les primes sont attribuées en fonction de critères spécifiques comme : 

– Le lieu et les conditions de travail (nuit, soins critiques, exposition à des risques infectieux). 

– Le grade et l’échelon de l’agent dans la fonction publique hospitalière. 

– Les responsabilités familiales (supplément familial de traitement). 

Certaines primes sont automatiques si les critères sont remplis, tandis que d’autres nécessitent une demande avec justificatifs. 

Non, les infirmiers du secteur privé ne bénéficient pas forcément des mêmes primes que leurs homologues du secteur public. Les primes et avantages dans le secteur privé dépendent des conventions collectives et des accords spécifiques à chaque établissement. Par exemple, la prime de contagion ou l’indemnité forfaitaire de week-end peuvent varier selon ces accords.

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